En prélude au second tour de l'élection présidentielle au Niger, l'Observatoire national de la communication (ONC) a initié une conférence publique, hier mercredi, à la maison de la presse. Objectif : outiller les journalistes sur la prévention des conflits en période électorale.
Animée en deux sous thèmes par M. Mamadou Mamane, journaliste consultant, enseignant à l'IFTIC et M. Dalatou Malam Mamane, président de l'Association des Journalistes du Niger (AJN) dont respectivement « la responsabilité du journaliste avant, pendant et après les scrutins » et «rôle des médias dans la prévention des conflits », ladite conférence intervient à un moment où le Niger est sous les projecteurs de l'actualité internationale avec le second tour de l'élection présidentielle prévu pour le 12 Mars prochain.
Pour Mamadou Mamane, la responsabilité du journaliste en période électorale ou en dehors de celle-ci reste et demeure une responsabilité sociale, publique et professionnelle. Et d'expliquer que la différence réside dans les enjeux qu'il y a en période électorale, des enjeux que le journaliste doit avoir à l'esprit et prendre en compte dans l'exécution de son travail.
Selon lui, Il y va de la responsabilité sociale du journaliste de contribuer à la promotion de la paix en adoptant une ligne éditoriale apaisée, en faisant attention au respect de l'éthique et la déontologie de son métier. Cette ligne, a-t-il dit, doit être centrée sur la politique et basée sur les programmes, les faits et non sur des propos susceptibles d'attiser des tensions.
Le journaliste doit savoir dissocier les genres rédactionnels, traiter les informations de façon équilibrée, neutre et honnête tout en restant impartial et en donnant aux faits leur importance sans exagération, a indiqué le conférencier.
Le second conférencier a surtout mis l'accent sur l'éthique, la déontologie et la responsabilité sociale auxquels le journaliste se doit de se référer à tout moment dans leurs tâches quotidiennes de collecte, de traitement , de diffusion et/ou de publication de l'information politique surtout en période électorale. Car, les médias constituent un espace de paix et de promotion de la quiétude sociale. Ils peuvent donc servir ou desservir la société en ce sens qu'ils peuvent amplifier ou pondérer les conflits sociaux, a-t-il fait observer.
C'est pourquoi, selon lui, conscients de cette responsabilité, les journalistes doivent faire la promotion du dialogue social, de la tolérance, de la culture de la paix et servir de sentinelles en développant les réflexes de détection des risques de conflits.
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